Dans votre autobiographie, “Nous étions jeunes et insouciants”, vous admettez avoir pris au cours de *votre carrière des produits interdits, comme des amphétamines et de la cortisone. Peut-on faire un lien entre votre cancer et ces *substances ?
Personne n’a la réponse. Rien ne dit que ce soit lié, mais on ne peut pas l’exclure. A priori, il n’y a pas de raison, sinon tous les cyclistes auraient un cancer ! Quand je suis tombé *malade, j’en ai parlé aux *médecins et ça les a fait sourire. Vu les doses, ils pensent que ce n’est pas lié. Est-ce un facteur aggravant ? Peut-être. Mais on ne peut pas tout ramener au dopage.
Vous en a-t-on voulu, dans le *métier, d’avoir brisé un tabou en parlant du dopage dans votre livre ?
Ça n’a rien brisé du tout. Que les choses soient claires. A partir de 1998, on n’a fait qu’associer dopage et cyclisme, et moi j’en ai eu assez qu’on pense que toutes les époques avaient été pareilles. J’ai eu envie de montrer que la mienne était *différente, qu’il y avait du dopage mais que ce n’était pas généralisé, pas médicalisé mais anecdotique, sans escalade ni recherches pour trouver le meilleur produit. Ça n’avait rien à voir. J’ai voulu décrire le cyclisme de mon époque, un *cyclisme de fête et de champagne. Le plaisir de faire du vélo, la façon dont les choses se *passaient. Dans le livre, le dopage ne fait que vingt pages. Ça ne méritait pas plus.